Je m’appelle Kiara TARRET et je suis en terminale à l’école Boulle. J’ai 17 ans, je pratique le badminton au sein du club de Sartrouville depuis 8 ans. Au cours de l’année 2023, j’ai participé au Service National Universel. Alors, pour confirmer notre service, nous devons, chacun, réaliser 84h de mission d’intérêt général. L’idée a germé de faire cette mission au sein de mon club de badminton.
Très curieuse, je me suis intéressée au monde du handicap, et plus particulièrement celui du sport adapté.
L’objectif de ma mission était de faire découvrir la pratique du badminton à un public en situation de handicap, afin, qu’à plus long terme, le club de Badminton de Sartrouville puisse créer une section « sport adapté ». Le centre hospitalier Théophile Roussel de Montesson était volontaire pour ce projet.
J’ai alors suivi une formation au mois de septembre 2023 avec la mairie de Sartrouville via le pavillon Séraphine. Cette formation, dispensée par l’association UFOLEP, avait pour but d’outiller les encadrants à l’accueil d’enfants, de jeunes et d’adultes en situation de handicap.
C’est alors que nous avons proposé, lors des vacances d’hiver, au gymnase Jules Verne, sur les quais de Seine de Sartrouville, du 19 au 22 février, un stage de découverte de badminton pour les personnes en situation de handicap psychique.
Ce projet a pu voir le jour avec l’aide de l’entraîneur de l’ESS Badminton Flavien AUVRAY, du président de l’ESS Badminton Frédéric LECHAUVE, des soignantes du service de réhabilitation psychosociale du Centre Hospitalier Théophile Roussel Laura SPIRCKELL, infirmière, et Aurélie ROUYER, psychomotricienne, et d’autres bénévoles du club. Une convention entre le centre Théophile Roussel et l’ESS Badminton a été signée.
Avec une moyenne de 5 patients par jour, ces journées ont apporté une ouverture sur le monde du sport, mais aussi une découverte de termes sportifs, savoir écouter et reproduire les consignes, la compréhension et la motivation. Sans être obligée, la pratique est, d’où son nom, adaptée : nous faisons en fonction de la personne, les règles, exercices et consignes sont adaptées en fonction des capacités physiques, psychiques et cognitives de chacun.
Les horaires étaient de 9h30 à 12h30. Une journée type se déroulait avec un échauffement, des petits exercices et ateliers pour apprendre les prises, les services et quelques frappes, et une grande partie de jeux et de bons temps.
En tant qu’encadrante, j’ai pu remarquer, ainsi que les soignantes du centre, une envie et une régularité dans la venue des joueurs, mais aussi une mise en mouvement du corps, une implication dans le groupe, une reprise de confiance des capacités physiques des patients. Cette sortie, qui casse le quotidien des patients, leur a permis de sortir de chez eux, de faire un effort physique en sortant de leur zone de confort et de développer leurs capacités de sociabilisation. Certains ont même demandé s’il y avait un autre stage quelques temps après !
Les retours des participants se sont tous avérés positifs, l’un d’entre eux était sur le fait d’avoir permis l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu ordinaire du sport : « peu de personnes font ça et ça fait du bien ». Nous avons pu apercevoir une amélioration du jeu des stagiaires tout au long du stage. Ce stage a accueilli des patients âgés de 30 à 80 ans.
Je remercie tous les volontaires cités ci-dessus, mais aussi Dominique COTELLE, Laurent DELAUNE, Louise HELLEBOID, toutes les personnes qui ont permis la réussite de ce stage, ainsi que la mairie de Sartrouville qui nous a mis à disposition le gymnase.